Au quotidien, vous utilisez de nombreuses unités de mesure pour vous repérer dans l’espace (mètres, miles), pour préparer un gâteau (g ou kg en Europe, oz et pound aux USA) ou encore connaître la température de l’air (degrés celsius en Europe, Fahrenheit aux USA).
C’est d’ailleurs parfois assez pénible quand on fait des sciences de voir de nombreuses unités pour décrire un même phénomène. Heureusement, cela est parfois justifié. Par exemple, dans le cas de l’énergie, selon que notre description sera macroscopique ou microscopique, il sera plus commode d’employer les joules, les calories ou encore les MeV.
En chimie, nous parlons de quantité de matière. Les quantités dont nous discutons sont vraiment très petites et il est donc apparu nécessaire d’introduire une unité adaptée au dénombrement des atomes et des molécules : la mole. On aurait pu définir la mole de multiples manières. Une mole de quelque chose, c’est fois cette chose. Nous avons choisi ce nombre car c’est la quantité exacte d’atomes de carbone que l’on trouve dans 12 grammes de carbone 12. On appelle ce nombre le nombre d’Avogadro et on le note
avec :
C’est donc assez commode car dans les réactions chimiques les molécules ou les atomes ont tendance à réagir un à un, deux à deux ou un à deux, un à trois mais pas vraiment un gramme avec un gramme, deux grammes avec deux grammes.
Par exemple, si on considère la réaction de combustion entre le butane C4H10 et le dioxygène O2, on a :
2 C4H10 + 13 O2 → 8 CO2 +10 H2O
On voit que pour brûler deux moles de butane c’est-à-dire molécules de butane, il faudra
molécules de dioxygène. Il est quand même beaucoup plus commode de dire qu’on brûle deux mole de butane avec treize moles de dioxygène pour donner 8 moles de CO2 et 10 moles d’eau !
Non ? Si ?
Tant mieux !
Du coup, lorsque je pense à tout ça, j’en viens à douter que la meilleure recette de crêpes ou de gâteau soit précisément faîte avec 250 grammes de farine, 3 œufs, 50 cL de lait…